Nombreuses sont les études épidémiologiques ayant associé les infections à Coxsackievirus B (CV-B) à l’émergence du diabète de type 1 chez les sujets génétiquement prédisposés. S'agissant d'une pathologie auto-immune, il est important de mieux connaître l’impact de l’infection des organes lymphoïdes, notamment du thymus, siège central d’établissement de la tolérance au soi, dans le développement de la maladie. Pour commencer, il fallait connaître le devenir du virus suite à son introduction dans l’organisme par voie naturelle. Ainsi nous avons mis au point un modèle d’infection de souris Swiss par la souche diabétogène CV-B4 E2 inoculée par la voie orale. La rate et le thymus se sont avérés être des cibles privilégiées de l'infection. Afin de mieux comprendre l’interaction de CV-B4 avec ces tissus, nous avons étudié l'infection de cultures primaires de cellules spléniques et thymiques totales de souris. A l'aide de cultures in vitro et ex vivo, nous avons aussi évalué l'effet de l'infection sur la production d'une protéine impliquée dans l'éducation des thymocytes à tolérer les antigènes des cellules ß, et sur la maturation/différenciation des LT.