Le rythme soutenu de la diffusion des TIC confirmé par les raffinements de l'exercice de comptabilité de la croissance n'est pas complètement passé de mode. Cependant plusieurs difficultés comptables sont mentionnées alors qu'une incertitude caractérise sa tenue dans l'avenir. L'analyse théorique du progrès technique renouvelée depuis les travaux de Romer [1986 et 1990] autorise un enrichissement de son traitement qui devient endogène. L'investigation menée dans ce travail est un essai de réponse à la problématique des facteurs déterminant le lien entre l'ampleur de la diffusion des TIC et la croissance. Si ces produits continuent à contribuer de façon croissante à la croissance, rien n'assure que ce mouvement se poursuivra dans le long terme empirique. A partir d'un cadre endogène où par des mesures appropriées les entreprises choisissent les biais de progrès technique, on met en évidence le rôle conjugué de i) l'élasticité de substitution de ces produits par rapport aux autres, ii) celui des parts factorielles ainsi que iii) la logique de maximisation des profits des inventeurs, ce qui offre une grille de lecture du poids futur des produits TIC dans la croissance économique.